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CONSEILS  UTILES

Avant même l’acquisition de votre premier âne miniature, une foule de questions peuvent se poser :

      Aurais-je assez de terrain ?  Comment le nourrir ?  Quels sont les soins à lui apporter ?

  Comment le loger ?
Peut-il vivre en compagnie d’un autre âne de plus grande taille ?  d’un cheval ?

  A-t-il besoin d’un fourrage spécial ?  Faut-il rentrer les animaux tous les soirs ?

 

     Une question revient souvent également : les ânes miniatures sont-ils plus fragiles que leur congénères de taille normale ?

La réponse se trouve en partie dans leurs origines et leur mode d’élevage. Si vous optez pour un sujet indemne de toute consanguinité et né d’une mère pas trop jeune, sevré après un bon développement toutes les chances sont de votre côté. Car la petite taille n’altère en rien la rusticité. Au contraire les petites races ont une espérance de vie plus longue. Une moyenne de 35 ans pour les ânes. Les excès constatés pour la production de tailles réduites sont malheureusement une épée de Damoclès au dessus de leur tête, à long et moyen terme. Santé et longévité sont un capital précieux à préserver.

 
  •   COMPAGNIE
       C’est le fondement du bien-être de votre âne. Un âne seul s’ennuie absolument. Votre présence est importante mais dans une journée elle se réduit à quelques minutes voire quelques heures selon votre disponibilité ou l’activité que vous partagez.
    La compagnie d’un autre âne est ce qui lui convient le mieux, mais à défaut, des moutons, une chèvre ou un cheval, voire une vache sont une présence qui contribue à son équilibre. Peut importe la taille du compagnon, en prenant garde qu’une bonne entente règne s’il y a beaucoup de différence.  Il y a des “clefs” pour l’introduction du nouveau que nous pouvons vous donner. Les chiens ne sont pas une compagnie mais il peut très bien se lier d’amitié avec celui de la maison et partager des jeux.
    Les ânes ne sont pas effrayés par les animaux sauvages qu’ils connaissent et ont l’habitude de voir dans leur pâture, comme les sangliers ou les renards.

  •   LOGEMENT
      Il lui faut un pré pour s’ébattre et brouter à son aise à la belle saison. Une cabane, avec 3 côtés pour l’hiver, est indispensable contre la pluie, le froid humide, les intempéries. Il doit pouvoir se mettre au sec.  A la mauvaise saison et à défaut d’une écurie, il appréciera cet abri où vous lui apporterez son foin, et où il sera protégé du vent et de l’humidité qu’il craint par-dessus tout. Une surface de 1000m2 peut suffire pour un micro-miniature, le minimum.
    Pour les clôtures, un grillage type mouton convient parfaitement, et une clôture électrique très basse peut aussi délimiter de plus petites surfaces à l’intérieur. Le long d’une route ou tout autre danger, il ne faut pas se fier à la clôture électrique qui peut être rompue à tout moment par un gibier ou autre.
    Aujourd’hui, le problème de prédation se pose et selon la région et la pression du loup il faut envisager des clôtures ou moyens de protection en conséquence.  La clôture renforcée électrique paraît indispensable même avec des chiens de protection. Les deux sont le mieux. Les rentrer la nuit ne sert à rien, le loup attaquera alors le jour. Bientôt tout le monde sans exception sera concerné. Renseignez vous pour votre secteur.  
 
Les ânes aiment à se reposer bien au sec dans leur abri
 
  •   NOURRITURE
    L’âne est sobre et se contente de peu. Cette vérité ne doit pas ouvrir la porte aux négligences. Pour un âne de compagnie qui ne travaille pas, herbe et foin suffisent amplement tout au long de l’année, surtout s’il a la chance de pouvoir “herboriser” dans une friche. Selon les conditions climatiques et si vous lui demandez un travail, vous pouvez complémenter son alimentation, mais toujours avec discernement. Une mini ration d’un aliment cheval floconné peut être utile pour un bébé sevré. Nous vous donnerons le conseil, mais ne perdez jamais de vue qu’un âne trop nourri est beaucoup plus sujet aux complications sanitaires. Les aliments sous forme de granulés sont déconseillés car il s’agit de poudre reconstituée que l’âne va manger trop vite, et qui va irriter son système digestif. Le foin de prairie naturelle première coupe est le meilleur des aliments. Il faudra toutefois le compléter avec les minéraux et les oligo-éléments utiles, sous forme de blocs à mettre en libre service.  Ils font souvent partie de la formule du bloc de sel indispensable.
    Quantité de foin à prévoir :pas plus de 2 Kgs par jour/âne jusqu’à 80cm. En laisser un minimum à disposition tout au long de l’année, selon l’état et l’âge. S’il a un peu de terrain 1Kg de foin maximum par jour lui suffira amplement.
    Si ronces et chardons ne les rebutent pas, bien au contraire, ils peuvent aussi malheureusement s’attaquer à l’écorce de certains arbres, les plus jeunes. Prévoir des protections (filets spéciaux, goudron de Norvège à renouveler ou enclore l’endroit) Ils savent aussi tailler les rosiers et se délecter de quelques fleurs !
    Il est facile de trouver sur Internet la liste des plantes toxiques (souvent d’ornement) pour les équidés. Juste une mention particulière pour l’if —> danger mortel. Ne surtout pas donner la taille des haies (sauf le noisetier bien séparé) car il peut se mêler des branchages toxiques que l’âne ne touche pas sur pied. Ni la tonte des pelouses.
 
 
   

Malgré un grand pré verdoyant, les ânes s’attablent au ratelier de foin. Dès qu’il fait trop humide, ils ont besoin de sec. Contrairement aux chevaux qui vont raser l’herbe par n’importe quel temps dédaignant complètement le foin aussi bon soit-il tant qu’ils trouveront un minuscule brind’herbe.

Et on apprécie les branchages, ici une tête d’arnavé (buisson épineux du midi) pour Jolina.

  •   EAU FRAICHE
      Comme toute évidence elle crève les yeux mais on la néglige. Si votre âne a la chance d’avoir un point d’eau naturel dans son pré il n’a pas besoin de vous, sauf à le vérifier, régulièrement. Dans les autres cas il faut que votre âne dispose d’eau propre tous les jours, et pas trop froide en hiver si possible. Un bon point pour l’âne : il ne renverse et ne met pas ses pieds dans les seaux contrairement aux chevaux !

  •  TOILETTE
    Pendant l’hiver, le poil est plus épais et il vaut mieux ne pas trop toucher à cette protection. Les ânons de l’année ont une grosse bourre efficace contre le froid. Mais pendant la belle saison, vous pouvez lui faire un pansage régulier. Ces séances sont surtout un moment d’intimité où il apprécie grandement le soin que vous prenez de lui. Il ira se rouler dans la poussière aussitôt après, ce qui fait partie de sa “toilette” à lui. La séance  de brossage et de curage des pieds construit vos rapports de confiance. Elle vous permet aussi de faire le tour de votre âne et de repèrer d’éventuels petits bobos. Pour l’âne qui travaille, un pansage complet est indispensable avant la pose des harnais.

     

     
     
    Un poil d’hiver touffu surtout chez les plus jeunes. Cette ânesse d’un an n’est toutefois absolument pas une longs poils “wooly”.
     

     

  •  ENTRETIEN DES PIEDS
    Les sabots sont les quatre socles de votre âne. Le soin de ses pieds est très important. Le parage des sabots qui supprime la corne excédentaire doit être fait régulièrement plusieurs fois par an, selon la nature du terrain. Plus le terrain est mou, moins l’usure naturelle pourra se faire. Par rapport au cheval sa corne est plus résistante, dure et épaisse, mais peu dense avec une structure différente. Ce qui favorise une déformation du sabot dès qu’il devient trop long. Un maréchal-ferrant pourra vous guider pour l’intervalle à respecter. Un examen régulier avec nettoyage au cure-pieds complète la toilette. Un âne confiant et bien éduqué donne ses pieds sans difficulté et sans risque pour personne. Même pas besoin de les attacher quelquefois, tellement ils adorent qu’on s’occupe d’eux. Inutile de dire que sauf exception, les ânes ne sont jamais ferrés, surtout ceux de compagnie.
    A l’Elevage BBS, dès la naissance ils sont habitués à donner leurs pieds. Et à partir de 2 mois, sont sujets de séances de maréchalerie.

  • VERMIFUGES – Vaccins
    Il est nécessaire d’administrer un vermifuge spécifique deux à trois fois par an,  au printemps et à l’automne.  La seringue buccale contenant du produit en pâte est pratique, mais il s’agit de produits chimiques qui ont des inconvénients notoires sur l’âne et son environnement. A utiliser avec parcimonie, uniquement si le besoin s’en fait sentir. Elle est facile à doser selon le poids. Pour agir sur tous les parasites de l’âne, prenez conseil auprès de votre vétérinaire pour utiliser la molécule adaptée, et il faut alterner les produits pour éviter d’éventuelles résistances.    Les ânes partent de l’élevage fraîchement vermifugés, ce qu’il est toujours conseillé de faire lors d’un changement de pâture.  Nous vous indiquerons la marche à suivre avec démonstration à l’appui si besoin. L’élevage étant en conduite bio, j’utilise avec succès un vermifuge aux plantes non chimique depuis quelques années, et en granulés. En plus, les ânes l’adorent !
    Souvent posée aussi la question des vaccins. Voir quels sont les risques dans votre région. Il existe mille maladies mais seulement quelques vaccins possibles en Europe.  La vaccination n’est absolument pas un gage de garantie sanitaire. Il y a des ânes vaccinés qui sont malades et des ânes non-vaccinés en pleine santé. Les vaccinations possibles commencent seulement à quelques mois d’âge et vous pouvez choisir ce qui vont convient le mieux. Ce n’est pas obligatoire, seulement dans des manifestations ou concours éventuellement.

  • FRIANDISES
    C’est le travers bien compréhensible des amis des ânes. Il ne faut pas s’y livrer à tout bout de champ. Votre âne risque d’avoir des complications disgestives et ne vous respectera plus. Il vous considérera simplement comme un distributeur de friandises. La friandise doit être une récompense c’est à dire le point final d’un effort ou d’un moment de contention. La friandise gratuite accompagnée de forces caresses est bienvenue mais elle ne doit pas être conventionnelle. Les friandises appréciées sont par exemple des branches de noisetiers, de frêne, des morceaux de pommes, de carottes, de légumes, des “bonbons” pour chevaux coupés en petits bouts. Le pain sec peut engendrer des problèmes de peau, à éviter car il contient du gluten.

    Pour toute autre question personnalisée, n’hésitez pas à m’appeler -de préférence à la nuit tombée- on en parlera avec plaisir.

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